Typhaine, Soazig, Amandine, Véronique et Gwenaël
Onze énergies nouvelles
Tout au long de l’année 2018, l'équipe du Planning Familial a été renforcée par onze nouvelles et nouveaux bénévoles qui lui ont apporté leur vision, leur enthousiasme et leur énergie. Cinq, âgé.e.s. de 22 à 50 ans, sont là, ce soir, pour évoquer leurs motivations et leurs valeurs, retracer le chemin qui les a conduit.e.s à adhérer au Planning Familial, à s’engager.
Pour résumer leurs témoignages, au départ, il y a une prise de conscience, le plus souvent suite à un évènement déclenchant : changement de situation professionnelle, de région, séparation, déni d’égalité, désir d’assumer ses choix, sa sexualité, de briser les tabous toujours omniprésents, le refus des sectarismes…
Un chemin partant du particulier, de l’individuel pour s’élargir vers le collectif, la volonté vibrante de faire bouger les lignes, d’informer sur tous les aspects de la vie sexuelle et affective, pour plus de connaissance, de tolérance, de respect des désirs et choix individuels…
La large palette des thèmes portés par le Planning familial permet à des sensibilités et situations diverses d’être entendues, accompagnées, travaillées pour encourager les évolutions de la Société.
Pour résumer leurs témoignages, au départ, il y a une prise de conscience, le plus souvent suite à un évènement déclenchant : changement de situation professionnelle, de région, séparation, déni d’égalité, désir d’assumer ses choix, sa sexualité, de briser les tabous toujours omniprésents, le refus des sectarismes…
Un chemin partant du particulier, de l’individuel pour s’élargir vers le collectif, la volonté vibrante de faire bouger les lignes, d’informer sur tous les aspects de la vie sexuelle et affective, pour plus de connaissance, de tolérance, de respect des désirs et choix individuels…
La large palette des thèmes portés par le Planning familial permet à des sensibilités et situations diverses d’être entendues, accompagnées, travaillées pour encourager les évolutions de la Société.
Peut mieux faire !
Que les personnes aient été bousculées ou non par la vie, qu’elles aient souffert ou non de situations où leurs choix ont été remis en cause par des proches, des environnements amicaux ou professionnels, elles sont venues au Planning pour débattre, s’informer, agir. Elles estiment que des progrès ont été faits dans le domaine de l’égalité femmes - hommes mais qu’il reste encore bien des étapes à franchir pour l’ouverture d’esprit, l’égalité des droits, la liberté à disposer de son corps régulièrement remise en question, la liberté et le respect de ses choix…
Elles partent d’elles, de leur prise de conscience, de leurs aspirations : « envie de m’engager, de me battre », « besoin de prendre ma place, de m’affirmer en tant que femme ou en tant que transexuel ».
Refusant de transformer les hommes en boucs émissaires, elles commencent par se poser la question de leur propre capacité à changer leurs comportements, à prendre de nouvelles responsabilités, à lâcher prise pour laisser à leur compagnon ou compagne une plus grande place dans l’organisation de la vie familiale, l’éducation des enfants, à penser à elles, à leur bonheur, leur plaisir…
Pas extrémistes... « mais c’est bien qu’il y en ait »
"Je n'ai pas à cul-pabiliser"
Toutes ne se reconnaissent pas dans les hashtags largement médiatisés de « Mee too ou Balance ton porc » qu’elles jugent trop médiatisés et surtout trop offensifs, réfutant pour certaines que se faire siffler dans la rue ou gentiment draguer est dramatique ou un manque de respect, voire estiment que cela peut être plaisant. Toute la nuance est dans le « gentiment » ! De la même façon, d’autres mouvements féministes comme les « Femen » sont jugés trop extrémistes même si cela est aussitôt tempéré par « mais c’est bien qu’il y en ait, il y a encore tant de choses à faire » !
Les inégalités dans le travail sont également passées en revue que ce soit en termes de salaire ou d’accès à des postes de haut niveau : « Je travaille dans une entreprise de femmes mais ce sont les hommes qui ont les postes d’encadrement », « il faut davantage faire ses preuves que les hommes ». A cela s'ajoute la précarité induite par les temps partiels qui frappe majoritairement les femmes.
Elles parlent aussi du besoin de partager la responsabilité de la "charge" des enfants avec le père afin de ne plus être systématiquement celle qui va devoir prendre congé pour l’enfant malade. Du besoin d’une éducation renforcée, d’une connaissance plus large dès le plus jeune âge, que ce soit dans le milieu familial ou à l’école, sur l’ensemble des problématiques de genre – y compris neutre –, de capacités et aptitudes identiques, d’égalité de traitement, d’équité...
Les inégalités dans le travail sont également passées en revue que ce soit en termes de salaire ou d’accès à des postes de haut niveau : « Je travaille dans une entreprise de femmes mais ce sont les hommes qui ont les postes d’encadrement », « il faut davantage faire ses preuves que les hommes ». A cela s'ajoute la précarité induite par les temps partiels qui frappe majoritairement les femmes.
Elles parlent aussi du besoin de partager la responsabilité de la "charge" des enfants avec le père afin de ne plus être systématiquement celle qui va devoir prendre congé pour l’enfant malade. Du besoin d’une éducation renforcée, d’une connaissance plus large dès le plus jeune âge, que ce soit dans le milieu familial ou à l’école, sur l’ensemble des problématiques de genre – y compris neutre –, de capacités et aptitudes identiques, d’égalité de traitement, d’équité...
« Un temps de ma vie, une question de survie »
Pour une partie d’entre elles, l’engagement au Planning concorde à un temps de leur vie : « Ça me correspond aujourd’hui de défendre des valeurs qui me tiennent à cœur ; je ne pense pas à court, moyen ou long terme, j’ai l’opportunité de le faire et ça me touche aujourd’hui ». Pour d’autres, au contraire, la projection se fait dans la durée car « il y a encore beaucoup de travail à faire, pour ouvrir les esprits, éduquer les générations à venir. »
En d'autres termes, « il y a des questions d’égalité loin d’être résolues pour certaines populations comme les LGBTQ (Lesbien, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer ou altersexualité qui englobe tous les genres et orientations sexuelles) et bien des combats à mener pour le féminisme. » Enfin, ce peut être une question de survie : « Après avoir subi de nombreuses injustices, railleries, attaques, soit je me reniais et je continuais de subir, soit je m’affirmais et m’engageais pour militer activement. »
En d'autres termes, « il y a des questions d’égalité loin d’être résolues pour certaines populations comme les LGBTQ (Lesbien, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer ou altersexualité qui englobe tous les genres et orientations sexuelles) et bien des combats à mener pour le féminisme. » Enfin, ce peut être une question de survie : « Après avoir subi de nombreuses injustices, railleries, attaques, soit je me reniais et je continuais de subir, soit je m’affirmais et m’engageais pour militer activement. »
« Le féminisme n’est pas une guerre contre les hommes ! »
Les avancées pour l’égalité, la liberté de faire ses choix, le respect de chacun.e, profite à l’ensemble de la société, hommes et femmes confondu.e.s. Le levier du changement espéré de société est l’éducation, l’éducation aux réalités des genres, à l’ouverture d’esprit, au respect des différences, à l’égalité absolue. Le moyen est l’engagement ponctuel ou régulier, de courte ou de longue durée, la participation « même une heure par an » à une action militante, les échanges, les débats. « J’ai un rêve, dira Gwenaël, je voudrais former les gens à être inclusifs. »
La conclusion est unanime, fait briller les yeux. Chacune et chacun des onze bénévoles nouvellement arrivé.e.s à l'antenne malouine du Planning Familial affirme sa « fierté », son « bonheur » « d'agir pour (ses) droits, de continuer le combat, de lutter pour l’égalité et ma liberté. »
Alberte Skoric
La conclusion est unanime, fait briller les yeux. Chacune et chacun des onze bénévoles nouvellement arrivé.e.s à l'antenne malouine du Planning Familial affirme sa « fierté », son « bonheur » « d'agir pour (ses) droits, de continuer le combat, de lutter pour l’égalité et ma liberté. »
Alberte Skoric
POUR EN SAVOIR PLUS
Le Planning Familial
Féministe et d’éducation populaire, c’est ainsi que s’affirme Le Planning Familial. C’est une association créée en 1956 sous le nom de "La maternité heureuse" qui réunissait des femmes et des hommes bien décidés à faire changer la loi de 1920 qui interdisait l’avortement, ainsi que l’utilisation et la diffusion de tout moyen contraceptif en France.
En 1960, l’association devient le "Mouvement Français pour Le Planning Familial" (MFPF) dit "Le Planning Familial" et adhère à l’International Planned Parenthood Federation (IPPF).
Le Planning Familial est un mouvement militant qui prend en compte toutes les sexualités, défend le droit à la contraception, à l’avortement et à l’éducation à la sexualité. Il dénonce et combat toutes les formes de violences, lutte contre le SIDA et les IST, contre toutes les formes de discrimination et contre les inégalités sociales.
Alors que la hantise d’une grossesse non prévue inhibait la sexualité des femmes, la conquête de la contraception et du droit à l’avortement ont bouleversé la société toute entière par la possibilité de dissocier "sexualité" et "reproduction". Les femmes ont gagné le droit de choisir d’avoir ou non des enfants et de vivre une sexualité épanouie. Cap fondamental vers leur émancipation et leur implication dans la vie sociale, professionnelle et politique, ce droit n’est pas encore une réalité pour toutes les femmes.
C’est pour une société plus juste, fondée sur l’égalité entre les femmes et les hommes, la mixité et la laïcité que Le Planning Familial inscrit son action.
En 1960, l’association devient le "Mouvement Français pour Le Planning Familial" (MFPF) dit "Le Planning Familial" et adhère à l’International Planned Parenthood Federation (IPPF).
Le Planning Familial est un mouvement militant qui prend en compte toutes les sexualités, défend le droit à la contraception, à l’avortement et à l’éducation à la sexualité. Il dénonce et combat toutes les formes de violences, lutte contre le SIDA et les IST, contre toutes les formes de discrimination et contre les inégalités sociales.
Alors que la hantise d’une grossesse non prévue inhibait la sexualité des femmes, la conquête de la contraception et du droit à l’avortement ont bouleversé la société toute entière par la possibilité de dissocier "sexualité" et "reproduction". Les femmes ont gagné le droit de choisir d’avoir ou non des enfants et de vivre une sexualité épanouie. Cap fondamental vers leur émancipation et leur implication dans la vie sociale, professionnelle et politique, ce droit n’est pas encore une réalité pour toutes les femmes.
C’est pour une société plus juste, fondée sur l’égalité entre les femmes et les hommes, la mixité et la laïcité que Le Planning Familial inscrit son action.
150 lieux d’information et 29 centres de planification
Femmes, hommes, jeunes et moins jeunes peuvent venir parler de toutes questions concernant la sexualité, la contraception, l'interruption de grossesse, les IST, le sida, les violences...Des lieux de paroles où les personnes se rencontrent, se co-forment, analysent les contraintes imposées par la norme sociale de domination du masculin sur le féminin. Les centres de planification offrent des consultations médicales où les mineurs-es peuvent, en outre, se procurer gratuitement une contraception.